« Ce sont les chevaux qui font de nous des bons cavaliers, pas nous qui faisons d’eux de bons chevaux! »
Retrouvez chaque mois des nouvelles du haras ou des entretiens avec des cavaliers et cavalières qui nous représentent dans le monde! Nous commençons cette série d’entretiens avec Clémence Lesconnec, cavalière professionnelle et propriétaire de Night Dancer du Coussoul (Tempête du Coussoul et Antango du Feuillard)…
Haras du Coussoul (HdC): Bonjour Clémence, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions, peux tu nous dire quelle est ta formation?
Clémence Lesconnec (CL): Je suis cavalière depuis mon plus jeune âge. Je suis une passionnée avant d’être une compétitrice. J’aime les chevaux avant d’aimer le sport et surtout les chevaux ibériques. Ca ne fait que six ans que je me suis lancée dans la compétition.
J’ai travaillé dans plusieurs endroits avec plusieurs entraineurs mais je crois que le goût de la compétition m’a été donné par Ludovic Martin avec qui j’ai travaillé longtemps. J’ai rencontré Ludo lorsque je travaillais au Haras du Coussoul, il m’entraînait une fois par semaine avec plusieurs chevaux dont notamment Dartagnan du Coussoul et Naxos du Coussoul. Je dois dire que Ludo m’a apporté beaucoup, et Naxos sûrement autant, voire plus. Ce sont eux qui m’ont lancée et c’est grâce à eux que j’ai pu courir par la suite en jeunes cavaliers et sur mes premiers internationaux.
HdC: Raconte-nous ta rencontre avec Night Dancer du Coussoul…
CL: Avec Night, c’est une histoire qui dure depuis toujours, je l’ai presque vu naître! Et d’avoir travaillé au Coussoul m’a guidé dans mon choix: je sais la qualité de vie qu’ont les chevaux là-bas et le confort dans lequel ils vivent. Je connais aussi la qualité des juments et la manière dont sont choisis les étalons. Comme je l’ai dit au début, je suis une amoureuse des chevaux lusitaniens, pour leur mental, leur élégance, leurs qualités intrinsèques au rassemblé; ajoutez à cela la force et la propulsion dans les allures de l’étranger et vous obtenez le cocktail parfait: le lusitanien croisé de sport, à savoir: Night!
Le clin d’oeil a été qu’en ayant Night, j’ai retrouvé mon compagnon Dartagnan, avec qui je suis retournée en concours et que j’ai accompagné jusqu’à son départ pour les Etats-Unis.
HdC: Où en es-tu avec Night aujourd’hui et quels sont vos projets?
CL: Aujourd’hui, j’ai la chance d’être chez Bernard Bosseaux avec mes chevaux et de pouvoir travailler avec lui au quotidien. C’est très précieux pour moi car d’une part j’ai la qualité technique qu’il m’apporte et tout l’encadrement sportif dont j’ai besoin et d’autre part je peux offrir à mes chevaux une excellente qualité de vie en Normandie et ça se ressent!
Ici Night est heureux et me le rend bien, c’est un cheval très doué et studieux, il est joueur mais respectueux, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas, il trouve toujours une nouvelle blague à faire! Et au travail, c’est un vrai bonheur, à chaque séance je ressens tout son potentiel, on essaie de ne pas aller trop vite alors je pense le sortir l’année prochaine juste pour le familiariser avec les concours et tout ce que cela implique pour eux mais je crois énormément en lui et je le préserve du mieux que je peux! Ce sont les chevaux qui font de nous des bons cavaliers, pas nous qui faisons d’eux de bons chevaux!